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CENSURE & CINEMA

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Collection Darkness, censure et cinéma


L'eau douce qui coule dans mes veines sera-t-il interdit aux moins de 16 ans ?

Publié par darkness-fanzine.over-blog.com sur 11 Février 2015, 21:36pm

Catégories : #L'eau douce qui coule dans mes veines, #kermagoret, #interdiction, #censure 16 ans, #scènes de sexe

Maxime Kermagoret est le réalisateur de L'eau douce qui coule dans mes veines (2013), un film indépendant déjà présenté à Lorient puis à Dinan l'année dernière, bardé d'une interdiction aux moins de 16 ans. Une initiative personnelle du réalisateur, le long métrage de 75 minutes contenant des scènes de sexe non simulées. Le film sera très prochainement présenté à l'avis de la Commission de classification avant l'organisation d'une avant-première sur Paris en avril prochain. « Même s'il ne s'agit en aucun cas d'un film à caractère pornographique (les scènes difficiles sont contenues dans la première moitié de l'histoire), la Commission aura sûrement du mal à donner rapidement une classification. », nous explique Maxime Kermagoret.

Rappelons que pour ce type de films, la Commission motive une proposition d'interdiction aux moins de 16 ans par le fait qu'il n'y a qu'une seule scène de sexe non simulée ou, s'il y en a plusieurs, qu'elles sont extrêmement brèves ou montrées de manière non appuyée. Dans son dernier rapport d'activité, la Commission réaffirme sa position : « Cette appréciation au cas par cas se retrouve dans la jurisprudence du Conseil d'État qui a admis qu'un film comportant une scène de sexe non simulée ait encouru une interdiction aux mineurs de moins de 16 ans, dès lors que le propos du film n'est pas principalement à consonance sexuelle. » Des critères permettant de comprendre, par exemple, la simple interdiction aux mineurs de 16 ans de Q (2011) alors même que le film de Laurent Bouhnik comporte de nombreuses « scènes de sexe explicites ou non simulées » selon le communiqué de la Commission. Dans ce dernier cas, elle justifie sa décision « compte tenu du sujet traité par le film, de son ton et de la manière dont les scènes en question, en général brèves, y sont présentées » en déduisant que dans ces conditions, Q ne méritait pas « une interdiction aux mineurs de moins de 18 ans. » Oui mais depuis, la jurisprudence Nymphomaniac Volume 2 est passée par là, le juge administratif considérant parfois que l'interdiction aux moins de 16 ans est insuffisante.

Tourné en Bretagne et réalisé pour 1500 euros, L'eau douce qui coule dans mes veines est le second long métrage de Maxime Kermagoret après Destruction massive (2006), et les courts métrages La Fin d'une époque (2000), Souffrir d'amour (2001) ou encore Arrêt sur image (2002).

 

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