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CENSURE & CINEMA

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Collection Darkness, censure et cinéma


Korruption : les déboires judiciaires du tournage du teaser d'un film qui n'existe pas

Publié par darkness-fanzine.over-blog.com sur 9 Juillet 2016, 08:44am

Catégories : #korruption, #julien richard-thomson, #censure, #cinéma, #justice, #asnières

L'affaire judiciaire relative au tournage du teaser du projet de film Korruption, dont nous vous parlions sur ce blog en janvier 2016, vient encore d'évoluer.

Alexandre Hervaud nous apprend en effet dans un article mis en ligne le 8 juillet sur le site de Libération que, d’après l’AFP, le député Sébastien Pietrasanta, ancien maire d'Asnières-sur-Seine, a été mis en examen pour concussion après avoir gracieusement prêté les locaux de la mairie à Julien Richard-Thomson, l'un de ses adjoints, afin qu'il puisse y tourner la bande-annonce de Korruption en 2014, un film qui rappelons-le, n'a toujours pas vu le jour. Une mise en examen décidée après la plainte déposée par Manuel Aeschlimann, l'actuel maire, estimant que la commune avait été lésée par la dispense fiscale et financière injustifiée accordée au réalisateur de Time Demon et Jurassic Trash. Il semble donc, selon les propos rapportés par l'AFP et repris par Libération, que le juge d'instruction ait pris en considération le fait que Julien Richard-Thomson ait fait valoir le travail d'une association pour tourner gratuitement à l’hôtel de ville. Une association qui en réalité, selon l'article de Libération, « chapeautait la société commerciale Jaguarundi Films » appartenant à Julien Richard-Thomson. Une affirmation démentie par l'intéressé sur sa page Facebook le jour même : « Le tournage a réellement été tourné et financé par une association culturelle "loi 1901" dûment agréée par la préfecture et non par une société commerciale contrairement à ce que prétend la mairie. Toutes les autorisations étaient régulières et je pense donc que la mairie sera encore condamnée dans cette affaire. »

Afin d'être tout à fait complet sur ce dossier, il convient de noter que Libération indique que Manuel Aeschlimann, « déjà condamné en 2011 à un an d’inéligibilité pour une affaire de favoritisme, a […] été condamné en mars 2016 pour diffamation dans cette même affaire » à la demande du réalisateur injustement accusé d'avoir tourné un film porno à la mairie d'Asnières. Une information largement reprise et commentée à l'époque par la presse.

Enfin, précisons d'une part, que Manuel Aeschlimann a fait appel de la décision et, d'autre part, que la mise en examen de Sébastien Pietrasanta ne signifie pas qu'il sera forcément renvoyé devant les juges ou qu'il a été condamné.

Un dossier toujours à suivre...

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