Le 21 février 2017 sur le site premiere.fr, François Rieux nous révèle que Moonlight (2017, Barry Jenkins), qui raconte l'histoire d'un homosexuel issu des ghettos noirs-américains, a été censuré en Inde, le Central Board of Film Certification (CBFC) décidant de supprimer les scènes de tabagisme, les expressions vulgaires, un plan de masturbation montré de dos, ainsi qu'une séquence décrivant un rêve érotique. Une censure qui n'a rien d'inhabituel, la pratique étant régulièrement mise en oeuvre comme nous l'avions déjà constaté en janvier dernier avec le film xXx: Return of Xander Cage (xXx : Reactived, 2017, D.J. Caruso).
Dans le même temps, Albert Montagne sur son blog censorial revient sur la polémique provoquée par Bar Bahar (In Between, Maysaloun Hamoud, 2016) en Israel, l'histoire évoquant les tabous de la société arabe israélienne : « il y a la drogue, l'alcool, l'homosexualité de Salma, refusée en bloc par sa famille chrétienne, l'indépendance de Leïla, qui préfère quitter son petit ami lorsqu'elle découvre qu'il est bien plus conservateur qu'il ne le prétend. Il y a surtout l'histoire de Nour, originaire de la ville conservatrice d'Oum al-Fahem, bastion en Israël du Mouvement islamique, proche des Frères musulmans. Nour est d'abord choquée par l'attitude de ses colocataires [...] mais finit par se rebeller contre sa famille et les traditions. Elle quitte son fiancé Wissam, barbu et peu avare de formules religieuses, après que celui-ci l'a violée ». Provoquant une « levée de boucliers » dans la ville israélienne d'Oum el-Fahem qui sert en partie de cadre à la fiction, le film y a été très sèchement interdit de projection.