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CENSURE & CINEMA

CENSURE & CINEMA

Collection Darkness, censure et cinéma


Israël va boycotter la soirée d'ouverture du prochain festival du cinéma israélien de Paris

Publié par darkness-fanzine.over-blog.com sur 12 Février 2018, 09:50am

Catégories : #censure, #cinéma, #interdiction, #Paris, #Israël, #Festival, #Foxtrot

Mis à jour le 8 mars 2018.

Une dépêche de l'AFP nous apprend qu'en raison de la programmation du film Foxtrot (Samuel Maoz, 2017) au premier jour de la 18e édition du festival du cinéma israélien de Paris organisée du 13 au 20 mars 2018, l'ambassadrice d'Israël en France ne participera pas à la soirée d'ouverture. L'annonce a été faite dimanche 11 février par le ministère des Affaires étrangères de l'État hébreu, après que l'ambassade ait suggéré en vain aux organisateurs « de choisir un film qui ne suscite pas la controverse ». Le communiqué mis en ligne précise toutefois que « l'ambassade d'Israël en France est fière de soutenir le festival du cinéma israélien à Paris depuis sa création, il y a 18 ans, et n'a pas l'habitude de se mêler du choix des films diffusés durant le festival ».

Le film, qui a obtenu le Lion d'argent à la Mostra de Venise l'année dernière, est accusé par le ministère de la Culture israélien, « de prêter le flanc à une accusation de meurtre rituel à l'encontre de soldats israéliens ». Une controverse née d'une scène montrant de jeunes soldats de Tsahal qui paniquent et tuent accidentellement des civils sur un check-point, puis dissimulent les corps en terre avec un bulldozer. Comme l'explique Nathalie Hamou dans Télérama, « cette polémique a en tout cas contribué à susciter la curiosité autour de Foxtrot, qui a totalisé plus de cent mille entrées en Israël. Construit comme une tragédie, le film a pour toile de fond deux générations traumatisées par le service militaire. Il s’ouvre par l’exploration de la douleur de parents israéliens dont le fils sert sous les drapeaux, et à qui l’armée vient annoncer une funeste nouvelle. Puis le récit bascule dans le quotidien absurde de ce jeune militaire, qui surveille avec trois soldats un barrage sur une route boueuse perdue dans un paysage désertique, davantage empruntée par les chameaux que par les hommes ».

Une décision qui réjouit certains sites pro-palestinien, tel europalestine.com qui titre sur l'affaire : « Le boycott du festival du film israélien à Paris ? Israël s’en charge ! »

On apprend finalement le 8 mars 2018, que l'attaché culturel de l'ambassade d'Israël à Paris représentera l'ambassadrice pour la soirée d'ouverture.

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