Pour Trump, la violence au cinéma est en partie responsable des tueries dans les écoles

Après la tuerie survenue dans le lycée Marjory Stoneman Douglas de Parkland qui a fait 17 morts le 14 février 2018 en Floride (États-Unis), le président Donald Trump, qui évite soigneusement depuis plusieurs jours le débat sur le contrôle et la vente des armes, a pointé du doigt la violence sur Internet, au cinéma et dans les jeux vidéos pour expliquer la recrudescence de ce type de faits divers dramatiques : « Nous devons nous intéresser à Internet qui montre beaucoup trop de mauvaises choses aux enfants. J'entends aussi de plus en plus les gens dire que la violence dans les jeux vidéo façonne l'esprit et la pensée des plus jeunes. Même chose pour les films aujourd'hui de plus en plus violents, dans lesquels le meurtre est banalisé. Ce sont des choses dont nous devons discuter, et peut-être nous faudra-t-il mettre en place un système de cotation. »

Une proposition qui provoque l'hilarité et la consternation chez les professionnels qui indiquent à la Maison Blanche que des dispositifs d'autorégulation existent déjà aux États-Unis depuis des décennies. Pour le cinéma, un système de cotation des films, aujourd'hui confié à la Motion Picture Association of America (MPAA), existe depuis plus d'un siècle. Les jeux vidéos sont quant à eux soumis au contrôle de l'Entertainment Software Rating Board (ESRB) depuis 1994.

Les jeux violents proposés à un public mature sont classés M par l’ESRB et ne peuvent, en théorie, pas être vendus aux moins de 17 ans. Pour le cinéma, les films violents sont cotés PG-13 (déconseillés aux moins de 13 ans), R (interdits aux moins de 17 ans non accompagnés d'un adulte) ou NC-17 (interdits strictement aux mineurs de 17 ans) en fonction de leur contenu et du niveau de violence.