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CENSURE & CINEMA

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Collection Darkness, censure et cinéma


Le combat du réalisateur camerounais Isidore Modjo après l'interdiction de son dernier film

Publié par darkness-fanzine.over-blog.com sur 13 Octobre 2019, 09:26am

Catégories : #censure, #interdiction, #cameroun, #Isidore Modjo, #Pour mes droits, le pouvoir contre le pouvoir

Hugues Seumo nous apprend l’interdiction au Cameroun du film Pour mes droits, le pouvoir contre le pouvoir du réalisateur Isidore Modjo. Après avoir déposé une demande de visa le 13 août 2019 et débuté le lancement de la promotion de son cinquième long-métrage, le cinéaste est convoqué par le directeur du cinéma le 17 septembre, lequel lui demande d’opérer quelques changements. Une semaine plus tard, Isidore Modjo s’exécute et dépose la version modifiée au ministère, conformément aux prescriptions de l’administration. Pourtant, le 30 septembre 2019, le réalisateur a la mauvaise surprise de recevoir une lettre du ministre des Arts et de la Culture l’informant du refus d’attribution du visa d’exploitation. Un recours gracieux est alors formulé auprès du ministre le 4 octobre dernier, une demande de révision dont l’examen est toujours en cours d’instruction.

 

Interrogé par la presse camerounaise, Isidore Modjo exprime son incompréhension : « Cette censure m’a fait perdre beaucoup d’argent, faisant ainsi beaucoup de mal à l’industrie cinématographique au Cameroun. »

 

Pour mes droits, le pouvoir contre le pouvoir, qui critique ouvertement l’administration, le monde des médias et les politiques, semble avoir dérangé au plus haut niveau, et ce d’autant plus que le film ressemble à un règlement de compte personnel entre le réalisateur et son ancien employeur au sujet d’un différend portant sur la rémunération de droits d’auteur : « Je suis victime d’un harcèlement professionnel intense ceci dans un environnement où dans la plupart des cas, la nomination rend fou et fait croire aux personnes nommées qu’elles ont la science infuse et se croient même doté du droit de vie ou de mort sur leurs collaborateurs et partenaire. A titre d’exemple le directeur général de la Cameroun Radio Télévision (CRTV) a abusivement enlevé mon émission Tropic Love de la grille des programmes. En ce qui concerne mon combat, l’instruction du Premier ministre, à savoir le paiement d’un acompte de 50 millions et la finalisation de mon contrat de cession, a été exécutée avec beaucoup de douleur. Il est tout de même important de préciser que les 50 millions constituent un avaloir sur le milliard huit cent millions que me doit l’État du Cameroun. »

 

Une affaire qui risque de se retrouver devant la justice.

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