Dans un éditorial mis en ligne le 13 janvier 2020, Michael Ghennam, secrétaire général du syndicat français de la critique de cinéma et des films de télévision (SFCC), revient sur les actions parfois violentes de certains féministes, conduites au mois de novembre 2019, au moment de la sortie sur les écrans français de J’accuse de Roman Polanski, afin d’empêcher les spectateurs d’accéder aux salles le projetant, pour dénoncer publiquement et médiatiquement les agissements passés et l’impunité du réalisateur : « Mais pour faire vaciller cette impunité, empêcher les spectateurs d’avoir accès à leurs œuvres est-elle une bonne solution ? »
Pour Michael Ghennam, la réponse et simple et claire : « […] qu’il s’agisse d’un blocage de salle ponctuel, d’une décision politique ou des efforts d’une association pour priver des films de leur visa d’exploitation, nous parlons bien de censure ici. […] L’acte de voir un film en salles ne signifie pas prendre parti pour son auteur ou partager ses opinions ; si nous sommes en désaccord avec ce dernier, nous disposons de la liberté, simple et directe, de ne pas nous déplacer en salles. »
Dans un article mis en ligne sur le site de The Spectator le 11 janvier 2020, John R. MacArthur du Harper’s Magazine, s’interroge également après avoir expliqué que le film ne sortirait vraisemblablement jamais sur les écrans anglais : « […] j'ai reçu une invitation pour assister à une projection secrète d'An Officer and a Spy, le dernier film de Roman Polanski sur l'affaire Dreyfus. J'ai dû prendre les transports publics pour me rendre vers un lieu secret situé quelque part en Angleterre […] Pour le moment, il semble très improbable que le film soit projeté un jour en salles ou à la télévision au Royaume-Uni ou aux États-Unis. […] Personne ne veut être lapidé sur Twitter en prenant le risque de le distribuer. […] Je condamne la conduite de Polanski, y compris son exil pour fuir la justice américaine, tout comme j'aurais condamné Norman Mailer pour avoir poignardé l'une de ses épouses. Mais empêcher que leur travail soit lu et vu ? »
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