
On apprend que la version longue de la comédie américaine Spy (Paul Feid, 2015) a été rediffusée à 20 h 30 sur TF1 le 21 juin 2020 avec la mention « déconseillé aux moins de 10 ans ». Le film raconte les aventures de Susan Cooper (Melissa McCarthy), devenue agent sur le terrain. Elle doit affronter un gang de vendeurs d’armes et récupérer une arme nucléaire. A Paris, un attentat est évité au beau milieu d’un concert sur les quais de Seine. « Après une bataille acharnée, Susan poignarde et tue le fameux espion. En fouillant dans son appareil photo, elle découvre plusieurs clichés intimes, dont des photos dénudées. »
Une scène de près d’une minute est alors offerte aux téléspectateurs, lesquels ont pu découvrir plusieurs images défilant plein écran, dont un plan montrant clairement un sexe d’homme en érection. Si la production rassure en expliquant qu’une prothèse a été utilisée par l’acteur Julian Miller, TF1 ne devait-il pas néanmoins se conformer à la signalétique du CSA en déconseillant le film aux moins de 12 ans ? Bien qu’autorisé tous publics au moment de sa sortie en salles, Spy présente effectivement « la sexualité adulte » qui aurait dû imposer une diffusion après 22 heures. Plus sensible à la violence des films de Quentin Tarantino, TF1 a considéré qu’un enfant de 10 ans pouvait découvrir les (faux) attributs de Julian Miller.
Notons enfin que deux versions de Spy ont été proposées à TF1. « Dans la version longue, près de dix minutes d’images ont été ajoutées provenant de scènes supplémentaires ou étendues […] les images montrant le sexe masculin de Nicola sont plus furtives dans la version courte. Dans la version allongée, Susan découvre le pénis sous toutes ses formes en passant en revue bien plus de photos, beaucoup plus révélatrices. »
Une séquence qui a entraîné l’interdiction du film aux moins de 15 ans au Royaume-Uni, aux moins de 14 ans en Suisse, aux moins de 16 ans en Espagne ou encore aux moins de 18 ans à Singapour et en Russie.