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On apprend que, refusant que l’image de la Tour Eiffel soit associée au documentaire Au Cœur du bois (Claus Drexel, 2021) « qui lève le voile avec finesse sur les fantasmes entourant le travail du sexe » dans le bois de Boulogne situé à la périphérie ouest de Paris, la société chargée de l’exploiter a demandé à Nour Films de supprimer tous les plans sur lesquels elle apparaît.
« C'est assez humiliant que la Tour nous refuse ce droit, au prétexte que l'on donne la parole à des personnes marginalisées », explique le réalisateur : « Il est nécessaire d'obtenir des droits d'utilisation pour filmer la Tour Eiffel éclairée. Nous avons évidemment demandé à la société qui l'exploite, le montant d'une telle cession de droits », indique Céline Farmachi, la productrice du film, ajoutant : « Lorsqu'on a réalisé Au Bord du monde, à propos des sans-abris, on n'avait eu aucun problème, la Tour Eiffel nous avait même fait un tarif favorable. […] Depuis le bois de Boulogne, comme depuis de nombreux points de vue de Paris, on voit la Tour Eiffel de quasiment partout ! Et la nuit, son rayon est omniprésent ».
Pour le cinéaste qui est prêt à répondre de ses choix artistiques devant la justice, il est « hors de question de céder à cette forme de censure ». Sorti au cinéma le 8 décembre 2021, Au Cœur du bois comporte bien les plans avec la Tour Eiffel en arrière-plan, laquelle est également représentée sur la superbe affiche du film.