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On apprend que les autorités chinoises ont interdit in extremis la représentation de Olga (Elie Grappe, 2021) organisée le 31 mars 2022 par l’ambassade de Suisse à Pékin, officiellement à cause... du coronavirus.
La projection du film, qui raconte l’histoire d’une jeune gymnaste ukrainienne réfugiée en Suisse, était programmée depuis novembre dernier – date de sa sortie sur les écrans français – dans le cadre du « Mois de la francophonie ».
L'ambassade de Suisse a immédiatement protesté auprès du ministère chinois des Affaires étrangères et de la Culture contre cette annulation inattendue. Pour le moment, l'affaire en est restée là.
Bis repetita le 5 avril 2022, les autorités obtenant que l’Institut français de Pékin ne diffuse pas le film Olga comme il avait prévu de le faire le 6 avril. Pour la Chine, la référence non seulement à l’Ukraine, mais aussi aux manifestations qui se sont déroulées à Kiev durant l’hiver 2013-2014 en faveur d’un rapprochement avec l’Union européenne, est un sujet doublement sensible, à l’heure de l’invasion russe, que Pékin n’a pas condamnée.
Si les autorités françaises n’ont, en principe, pas à soumettre la programmation de l’Institut français, rien n’interdit à la police chinoise d’être présente à l’entrée du bâtiment pour contrôler les entrées. De plus, l’achat des billets s’effectuant par le biais de la messagerie WeChat, il n’est pas très compliqué pour les autorités de savoir qui achète un billet. Devant la pression, la France a donc préféré céder, même si, officiellement, la projection est « reportée sine die » et non annulée. C’est en tout cas une première depuis l’ouverture du centre en 2004.