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CENSURE & CINEMA

CENSURE & CINEMA

Collection Darkness, censure et cinéma


Les cinéastes Firouzeh Khosrovani et Mina Keshavarz arrêtées en Iran

Publié par darkness-fanzine.over-blog.com sur 27 Mai 2022, 07:25am

Catégories : #Mina Keshavarz, #Firouzeh Khosrovani, #censure, #interdiction, #Iran, #Saeed Roustaee

Dans la foulée des manifestations organisées contre la hausse des prix dans tout le pays, on apprend que les autorités iraniennes ont interpellé des cinéastes et fouillé leur domicile le 10 mai 2022 : « Les forces de sécurité se sont rendues au domicile de Firouzeh Khosrovani [Fest of Duty (2014), Radiograph of a Family (2020)] et de Mina Keshavarz [Braving the Waves (2020), The Art of Living in Danger (2020)], deux documentaristes de renommée internationale, et les ont arrêtées » avant de les libérer une semaine plus tard, en leur interdisant de quitter le pays pendant six mois, le temps qu’elles puisent être convoquées devant un tribunal, rapporte le New York Times : « À peu près au même moment, les domiciles d’au moins dix autres réalisateurs et producteurs de documentaires ont été perquisitionnés et leurs téléphones portables, ordinateurs et disques durs ont été confisqués ». Des faits qui rappellent l’arrestation et la condamnation de Keywan Karimi après qu’il ait filmé des graffitis sur les murs de Téhéran dans Writing on the City en 2016.

Présent à Cannes pour présenter Les frères de Leïla (2022) après l’énorme succès de La loi de Téhéran (2021) sur le business de la drogue et sa répression par le régime des mollahs, le réalisateur iranien Saeed Roustaee, interrogé sur les déboires des cinéastes Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof, a déclaré : « Vous pouvez très facilement être arrêtés si vous ne respectez pas certaines lignes rouges. […] Pour pouvoir tourner, vous avez d'abord besoin d'un permis au terme d’un long processus. Lorsque vous finissez par l'obtenir vous pouvez alors commencer à tourner. Mais il vous faudra demander un autre permis pour pouvoir distribuer votre film au cinéma. […] Pour mon précédent long-métrage, il m'a fallu près d'un an pour obtenir le premier permis », précise-t-il, sans être certain d’obtenir le second. Face à cette censure, « beaucoup font le choix de ne plus demander le permis de distribution et font ce qu'ils appellent des films clandestins [...] qu'ils envoient ensuite à l'étranger », ajoute-t-il.

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