/image%2F0558978%2F20220626%2Fob_5e8b72_cab0en44vxsjdxwzxwuwhlfzdcm-613.jpg)
On apprend que le ministre iranien de la Culture, Mohammad-Mehdi Esmaïli, a interdit le 22 juin 2022 l’exploitation de Leila et ses frères (Saeed Roustaee, 2022) en compétition pour la Palme d’or au dernier Festival international du film de Cannes, pour avoir « enfreint les règles en participant sans autorisation à des festivals étrangers […] à Cannes et ensuite à Munich ». Le film n’a en effet toujours pas obtenu de visa d’exploitation, le réalisateur ayant « refuser de le corriger » conformément aux recommandations des autorités.
Après avoir réalisé La loi de Téhéran en 2021, Saeed Roustaee dresse pendant près de trois heures, le portrait d’une famille pauvre au bord de l’implosion, dans un Iran plongé dans une profonde crise économique que les sanctions américaines ne font qu’aggraver. Pour s’en sortir, le père de famille a dissimulé des pièces de monnaie en or dans une cachette que seule connaît sa fille, Leïla.
Rappelons aussi que l’Iran a protesté après la sélection par le festival de Cannes des Nuits de Mashhad (Ali Abbasi, 2022) qui raconte l’histoire d’un tueur en série de prostitués dans la principale ville sainte du pays. Un film qui a permis à l’actrice iranienne Zar Amir Ebrahimi de remporter le prix d’interprétation féminine en mai 2022 à Cannes, pour son rôle de journaliste.
Prix du jury de la Fédération internationale de la presse cinématographique, Leila et ses frères sortira sur les écrans français le 24 août prochain.