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On apprend qu’en Malaisie, les conservateurs ont demandé que les autorités puissent contrôler le contenu des plateformes de streaming. Une revendication qui interroge l’industrie cinématographique dont la Malaysian National Film Development Corporation (FINAS), après le retrait de Mentega Terbang (Khairi Anwar, 2021) de la plateforme Viu (Hong Kong) sous la pression des religieux du pays qui dénoncent un film blasphématoire incitant les écoliers à tourner le dos à l'islam.
Une décision approuvée par Fahmi Fadzil, le ministre des Communications, à la veille d’importantes élections, mais qui inquiète certains cinéastes malaisiens tel le réalisateur et scénariste Badrul Hisham Ismail qui explique avoir réalisé Maryam Pagi Ke Malam spécialement pour les plateformes de vidéos en ligne : « Les chances que mon film puisse être projeté dans les cinémas malaisiens sont nulles. Nous n'allons même pas essayer de le soumettre à la censure. » Maryam Pagi Ke Malam soutient la lutte de femmes musulmanes confrontées à la bureaucratie malaisienne en racontant l’histoire d'une femme de 50 ans qui veut épouser un jeune homme qui vient du Sierra Leone.
L’affaire Mentega Terbang et le débat qu’elle engendre, intervient à la suite de l’interdiction de Pulau (Eu Ho, 2023) par le conseil exécutif de l’État de Terengganu, un thriller dont l’intrigue montre une célèbre influenceuse… en bikini, ce qui a choqué de nombreux internautes sur les réseaux sociaux, notamment au moment de la mise en ligne de la bande-annonce en janvier 2023. Si le film est sorti partout ailleurs en Malaisie moyennant une dizaine de coupures vivement recommandées par le Film Censorship Board, notons que le sultanat de Brunei a autorisé son exploitation en salles après sept coupes supplémentaires.
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