Rojbash (Özkan Küçük, 2024) raconte l’histoire d’un acteur kurde qui rassemble les membres de sa troupe pour rejouer une pièce en langue kurde intitulée Rojbash montée il y a 25 ans. Le film, qui parle de la pression exercée par les autorités turques sur la langue et la culture kurdes depuis des décennies, est interdit en octobre 2024 par le ministère de la Culture et du Tourisme qui refuse de lui accorder un visa d’exploitation.
Épaulé par la Media and Law Studies Association (MLSA), le réalisateur décide de contester la décision devant la justice : « Je ne m’attendais pas à ce que mon film finisse devant les tribunaux. Sa projection est garantie par la Constitution au nom de la liberté d’expression. »
Un rapport de la MLSA publié en mars 2024, indique que les pouvoirs publics auraient interdit une trentaine d’événements culturels en langue kurde depuis 2019, la Cour européenne des droits de l’Homme condamnant même la Turquie après l’interdiction d’une pièce de théâtre en langue kurde interprétée par l’un des acteurs de Rojbash.