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Créé en 1983, l'Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (IRCAV) de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, travaille sur des problématiques liées à l'esthétique des images en général, et du cinéma en particulier.
Selon Antoine Gaudin, l'un des organisateurs du colloque international qui se tiendra sur le thème des Représentations-limites des corps sexuels dans le cinéma et l'audiovisuel contemporains les 26 et 27 novembre 2015 à l'INHA (Salle Vasari - 2, rue Vivienne, 75002 Paris), l'affiche postée sur Facebook pour annoncer l'évènement a été censurée par l'hébergeur, ce dernier recadrant l'arrière-plan du visuel tiré du film Salo ou les 120 journées de Sodome (Pier Paolo Pasolini, 1975) de manière à dissimuler le sexe d'un des personnages.
La présentation du colloque :
À travers la notion de "représentation-limite", ce colloque propose une réflexion collective sur les enjeux esthétiques, politiques, économiques, anthropologiques et culturels des figurations de la sexualité humaine qui, aujourd'hui, pour diverses raisons, "posent problème" dans l'espace public.
Pour cela, il rassemble plusieurs orientations de recherche relativement récentes en France dans les domaines du cinéma et de l'audiovisuel, aussi bien en termes d'objets (cinéma contemporain, vidéos Youtube, films pornographiques, etc.) que de disciplines (études visuelles et culturelles, Queer Studies, etc.).
Les interventions traiteront de la perpétuelle redéfinition des "limites" (juridiques, formelles, morales, politiques, etc.) assignées à la représentation des corps sexuels au cinéma et dans les médias audiovisuels.
La réflexion sur cette évolution des frontières de l’"acceptable" sera aussi l’occasion de questionner la construction des normes par rapport auxquelles on juge du caractère problématique ou non d’une représentation.
Une attention toute particulière est ainsi portée aux enjeux qu’impliquent d’une part les derniers bouleversements technologiques et industriels affectant les dispositifs de production et de circulation des images (numérique, Web 2.0, etc.), et d’autre part les variations des imaginaires collectifs sur des questions liées à la politique des corps sexués (différences d’identités sexuelles, transgenre, pornographie, handicap violences sexuelles, etc.).
Les questionnements socio-historiques sur les processus de constitution de ces "limites" pourront ainsi se mêler à l'examen, sur le plan esthétique et culturel, des productions audiovisuelles qui les transgressent, des usages qui les questionnent, et des changements que ces productions entraînent (ou non) dans notre environnement quotidien d'images - voire, à terme, à l'intérieur des mentalités de notre temps.
Avec des communications de : Linda Williams (Berkeley), Marie-Hélène/Sam Bourcier (Lille 3), Giovanna Maina (Sunderland), Federico Zecca (Udine), Julie Lavigne (Montréal), Chloé Delaporte (Montpellier 3), Jeremy Hamers (Liège), Gwennaëlle Le Gras (Bordeaux), Adrienne Boutang (Besançon), Florian Vorös (EHESS), Tanya Horeck (Anglia Ruskin), Mathieu Lericq (Aix-Marseille), Claudine Le Pallec-Marrand et Céline Gailleurd (Paris 8), Marie Pruvost-Delaspre, Michel Bondurand, Vivien Sica (Paris 3).
Une table ronde regroupant : Laurrent Garreau (Canopée/Clemi), Hervé Joseph-Lebrun (Festival "Chéries/Chéris"), Michel Reilhac (artiste/producteur/auteur transmédia), Sébastien Roffat (Paris 3).
Une projection-débat de "C'est l'homme" de Noël Herpe (2012, 30 minutes).
Organisation : Antoine Gaudin, Martin Goutte, Barbara Laborde (Paris 3).
Comité scientifique : Vincent Amiel, Emmanuelle André, Laurent Creton, Laurent Jullier, Sylvie Lindeperg, Raphaëlle Moine, Sylvie Rollet, Emmanuel Siety.