Samedi 25 novembre 2017, dans un discours prononcé à l'occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le Président de la République a constaté et regretté la facilité pour les enfants d'accéder aux contenus à caractère pornographique ou violent, notamment sur Internet. Souhaitant mieux en réguler l'accès dès 2018, Emmanuel Macron a promis « d’étendre les pouvoirs du conseil supérieur de l’audiovisuel » (CSA) afin qu'il puisse exercer « un contrôle indispensable sur tous les contenus qui peuvent fragiliser ou conduire à la violence en particulier contre les femmes », y compris dans les jeux vidéos. Sur Twitter, le Chef de l’État a également jugé que la pornographie dégradait l'image de la femme.
Certains s'interrogent désormais sur les nouveaux pouvoirs confiés au CSA qui, demain, à l'instar du British Board of Film Classification (BBFC), pourrait devenir l'organisme unique chargé de protéger les mineurs et sauvegarder les atteintes à la dignité humaine en contrôlant et classifiant en plus des programmes télévisés et des SMAD qu'il régule déjà, les œuvres cinématographiques, les vidéos, les jeux, la publicité et bien sûr Internet.
Des propos qui n'ont évidemment pas manqué d'interpeller certains professionnels de l'industrie pornographique, tel l'acteur et réalisateur français Manuel Ferrara qui a invité le Président de la République à l'appeler pour discuter d'un sujet qu'il ne connaît pas.
Pourtant, dans un entretien express accordé au site Konbini mis en ligne le 2 février 2017 Emmanuel Macron, alors candidat à l'élection présidentielle, s'était exprimé très rapidement sur le sujet en répondant à la question « #PORN » par : « Ça fait partie de la vie. »