Le 2 février 2018, nous nous interrogions sur le fait de savoir si l'association Promouvoir allait former un recours contre le visa d'exploitation de Cinquante Nuances plus claires (Fifty Shades Freed, James Foley, 2018), la France étant le seul pays au monde qui a autorisé sa projection en salles pour tous publics, sans avertissement, alors que partout ailleurs dans le monde le film est interdit aux moins de 18 ou de 16 ans . Une situation singulière qui interroge la presse étrangère.
Dans un communiqué repris par l'AFP le 22 février 2018, Maître André Bonnet a annoncé avoir déposé un référé devant la cour administrative d'appel de Paris demandant la suspension voire l'annulation du visa du film sorti sur les écrans français le 7 février dernier : « La Cour doit nous dire si le fait de présenter un film destiné aux adultes, puisqu'il s'agit de la suite de cette relation sado-masochiste, convient à des enfants. […] Il est insensé qu'un tel contenu puisse être vu par des enfants de sept ans. Il faut interdire le film au moins aux enfants de 12 ans. »
Rappelons que pour les recours précédents - pour lesquels Promouvoir avait été déboutée de toutes ses demandes d'interdiction aux mineurs de 16 ou 18 ans -, on se souvient que le juge avait jugé suffisante l'interdiction aux moins de 12 ans décidée pour les deux premiers opus de la trilogie. Or, dans le cas présent, le film a été autorisé sans restriction. Dans ces conditions, le juge annulera-t-il le visa tous publics délivré à Cinquante Nuances plus claires, considérant que son contenu et son intention, similaires aux deux précédents films, impose une interdiction aux moins de 12 ans, le film ne pouvant être vu par « un jeune spectateur sans culture cinématographique avertie » pour reprendre la motivation du juge dans l'affaire de La Vie d'Adèle ?
Réponse dans quelques semaines.