Ni juge, ni soumise, autocensuré par ses producteurs avant toute décision de justice

Mis à jour le 8 mars 2018.

Alors que la RTBF, co-productrice de Ni juge, ni soumise (Yves Hinant et Jean Libon, 2018), a déposé une requête en dessaisissement du tribunal de première instance de Bruxelles le 28 février 2018 qui devait examiner la demande d'interdiction du documentaire, on apprend que la scène où apparaît la plaignante... aurait disparu des copies projetées en France !

Une décision prise par le co-producteur français Le bureau, après que l'avocate de la plaignante ait mis en avant une clause de la convention signée par les participants au film leur permettant d'obtenir le floutage de leur visage ou la suppression des plans les décrivant.

Le distributeur n’a sans doute pas eu besoin d’envoyer de nouvelles copies du film aux exploitants, puisqu'il lui a suffi d’adresser à chacun un petit fichier contenant un programme qui commande au film téléchargé de couper un plan identifié à un moment très précis à la lecture.

Cinema Paradiso est mort, vive la censure 2.0 !