Une dépêche de l’agence ouzbèke pour la presse et l’information (UzAPI) reprise par le site novastan.org, nous apprend la fermeture sine die de la chaîne de télévision STV décidée par les pouvoirs publics le 28 juillet 2018 après la diffusion des longs-métrages I Am Legend et Sausage Party. Pour sa part, la chaîne nationale Sevimli a reçu un simple avertissement solennel pour avoir programmé des films américains « inacceptables », dont I Feel Pretty et ses scènes trop érotiques, mais également des vidéos de musique étrangère aux paroles susceptibles d'avoir « un impact négatif sur l’éducation des jeunes et correspondent aux valeurs nationales ». Rappelons que depuis février 2018, il est interdit aux chanteurs et musiciens ouzbeks de montrer leurs tatouages, de chanter dans une chambre à coucher ou encore d’apparaître - même légèrement - dénudés dans leurs clips. La chaîne Sevimli a immédiatement présentée ses excuses publiques et a licencié dans la foulée les salariés à l'origine de la diffusion inappropriée.
Pourtant jugés contraires à la loi sur les médias, à la loi sur la politique publique de la jeunesse, à celle sur la protection des enfants contre les informations nuisibles à leur santé, et à la loi relative aux principes et aux garanties de la liberté d’information, il semble que les films à l'origine des sanctions gouvernementales ne figuraient pas sur la liste des 225 films « non recommandés » publiée au mois de juillet 2017.