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CENSURE & CINEMA

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Collection Darkness, censure et cinéma


La sortie de Grâce à Dieu, le prochain film de François Ozon, sera-t-elle différée par la justice ?

Publié par darkness-fanzine.over-blog.com sur 21 Décembre 2018, 07:12am

Catégories : #Grâce à Dieu, #Ozon, #interdiction, #justice, #église, #pédophilie, #preynat

Mis à jour le 18 février 2019.

 

Christophe Foltzer nous apprend que Grâce à Dieu, le prochain film de François Ozon dont la projection dans les salles françaises est attendue le 20 février 2019 - qui aborde les abus pédophiles commis par un curé maintenu dans ses fonctions -, vient de faire l'objet d'une demande de report de sortie par l'avocat du Père Bernard Preynat, le curé dont s'inspire le film, mis en examen en 2016 et placé sous contrôle judiciaire pour des agressions sexuelles commises sur des scouts lyonnais entre 1986 et 1991.

 

Une démarche que Maître Frédéric Doyez explique dans l'édition du 14 décembre 2018 du quotidien Le Progrès : « L'objet de ma démarche est juste d'empêcher la sortie avant le procès. Que le film sorte, c'est la liberté de création. Mais sortir une fiction pour relater des faits correspondant à un procès qui va se tenir à court terme, et qui a été hyper-médiatisé au travers de la communication des victimes, c'est quelque chose qui peut porter atteinte à la présomption d'innocence. » S'il s'agit pour le moment d'une simple demande de report formulée auprès du distributeur, l'avocat du Père Preynat compte saisir la justice en cas de refus. 

 

Une affaire qui n'est pas sans rappeler la colère et la demande de suspension d'exploitation en salles du dernier film de Clint Eastwood Le 15h17 pour Paris en février 2017, formulée par l'avocate d'Ayoub El-Khazzani, le tireur présumé du Thalys le 21 août 2015 : « J'avais demandé au magistrat instructeur d'organiser une reconstitution. On vient de me répondre que c'était inutile, puisqu'il y avait déjà le film. La justice se plie devant un réalisateur de fiction. »

 

Le 18 février 2019, le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris a rejeté la demande de report de sortie du film en salles, considérant notamment que « le fait d'insérer un carton à la dernière seconde du film indiquant que le père Preynat bénéficie de la présomption d'innocence répond aux exigences de la loi, la culpabilité de ce denier n'étant dès lors pas présentée comme acquise ».

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