
Mis à jour le 27 juin 2019.
Léo Le Calvez nous apprend qu'après le rejet de la demande d'interdiction d'exploitation en salles de Grâce à Dieu (François Ozon, 2019) par le tribunal de grande instance de Paris le 18 février 2019, la cour d'appel de Paris - qui s'est réunie le 27 mai dernier - se prononcera le 26 juin prochain sur la nouvelle demande formulée par Bernard Preynat visant à empêcher la distribution du film en VOD et en DVD.
Maître Emmanuel Mercinier-Pantalacci, l'avocat du père Preynat, souhaite en effet interdire sa sortie sur le marché de la vidéo, en France et à l'international, argumentant toujours sur la présomption d'innocence : « Ce qui est interdit par la loi c'est de présenter quelqu'un comme coupable. Dans ce film, c'est le cas. Ce que ne contestent pas les défenseurs du film. En revanche, cela convient au juge qu'il y ait un carton à la fin indiquant que cet homme bénéficie de la présomption d'innocence, pour nous ça ne nous convient pas. »
Finalement, la cour d'appel de Paris a rejeté la demande et estimé, selon l'AFP, que si le film porte atteinte à la présomption d'innocence du père Preynat, l'insertion d'un encart rappelant ce principe à la fin du film constitue « une mesure proportionnée » de compensation. « La loi ne dit pas que les tiers doivent prendre des mesures proportionnées à l'atteinte qu'ils causent à la présomption d'innocence, mais tout simplement qu'il ne doivent pas y porter atteinte », a immédiatement réagi l'avocat du prêtre, Me Emmanuel Mercinier-Pantalacci, qui envisage désormais un pourvoi en cassation.