Netflix censure un plan dans Retour vers le futur 2

Bénédicte Magnier nous apprend que Netflix a coupé le plan montrant la couverture d’un magazine érotique dans Retour vers le futur 2 (Robert Zemeckis, 1989) proposé à ses abonnés français depuis le 11 octobre 2019.

Dans la scène incriminée, Marty récupère un almanach qu’il cherche depuis le début du film. Lorsqu’il le feuillette, il se rend compte que la couverture dissimule en réalité un magazine de charme. Dans la version originale, il est possible de voir distinctement la première page et le nom du magazine Oh LàLà.

Dans la version disponible sur Netflix depuis quelques jours… la couverture a été supprimée ! Alors que Marty retrouve l’almanach dans la poubelle, il le feuillette et tombe sur quelques photos de femmes en tenue légère. Et c’est tout. Plusieurs coupes de quelques secondes s’enchaînent et le film continue avec un Marty désespéré qui répète « Oh la la ! » à plusieurs reprises. Un gag désormais incompréhensible pour le spectateur puisque la couverture a disparu du film mis en ligne la semaine passée.

Selon le site FilmsActu, la censure opérée pourrait être expliquée par une histoire de droits d’auteur. Si Oh LàLà n'a jamais existé, en revanche son contenu est celui d’une véritable revue : « le numéro 29 de Paris Sex Appeal datant de décembre 1935 dont le tarif était lui aussi de 4 francs 50 cts (0.85 euros). Quant à la couverture, sa pin-up provient d'un numéro du magazine américain Swank paru au mois de juillet 1955. Or selon un internaute, Swank US existe toujours et aurait tendance à poursuivre en justice pour des questions de vieux copyright impayés. »

Notons cependant que la séquence considérée est bien présente dans la version du film proposée par Amazon.

Finalement, le 23 mai 2020, Bob Gale, le co-créateur de la saga avec Robert Zemeckis, explique dans le Hollywood Reporter que la faute vient d’Universal : « J’ai fait corriger cette invraisemblance par le studio. Bref, Netflix diffuse désormais la version originale. » Selon Bob Gale, Universal aurait fourni à Netflix une version destinée à certains pays étrangers.