
Proposé sur Netflix depuis le 7 juin 2020, 365 Days (Barbara Bialowas et Tomasz Mandes, 2020) soulève un vent de polémique à travers le monde. Ce film érotique polonais qui a rassemblé 9 millions de spectateurs dans les salles de cinéma en Pologne au mois de février dernier, adapte à l’écran le premier d’une série de trois romans de Blanka Lipińska, lesquels s’inscrivent dans la lignée de la franchise Cinquante nuances de Grey.
Le film raconte l’enlèvement et le viol de Laura, directrice des ventes d’une entreprise polonaise au moment de son départ en vacances, par le beau Massimo, membre de la mafia sicilienne, qui lui donne 365 jours pour tomber amoureuse de lui.
Fortement « critiqué pour sa "glamourisation" de la séquestration et du syndrome de Stockholm, son personnage masculin dominateur, violent et misogyne et une scène de viol qui entache et détruit la notion de consentement, 365 Dni [titre original] a aussi heurté le public pour ses séquences de sexe très explicites. Certains internautes pensent d’ailleurs que ces scènes de sexe ne sont pas simulées car trop "réalistes pour être fausses" », peut-on lire dans la presse.
Dans le Journal du Geek, Julie Hay explique : « Le problème réside dans le message que le film véhicule. De nombreuses séquences sont largement problématiques, à l’image de celle de l’avion. Attachée à son siège, le personnage se retrouve aux prises de son kidnappeur, qui va rapidement glisser sa main dans sa culotte, sans qu’elle puisse se débattre. Cette scène se reproduit d’ailleurs plus tard dans le film, alors que Laura est à nouveau attachée à un lit. La caméra des réalisateurs pose son regard lubrique sur une scène pourtant insoutenable, un viol rendu glamour pour le bien d’une intrigue qui se veut romantique. Cinquante nuances de Grey avait au moins le mérite d’introduire cette notion à plusieurs moments du film, matérialisant même le consentement par le biais d’un contrat. »
Sur le site change.org, au moins trois pétitions exigent le retrait du film du catalogue Netflix, lesquelles ont déjà recueilli plus de 70 000 signatures.
Le film a été interdit aux moins de 18 ans en Irlande, en Corée du Sud, en Nouvelle Zélande, au Royaume-Uni ou encore en Espagne. Il n’est pas sorti dans les salles en France.