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CENSURE & CINEMA

CENSURE & CINEMA

Collection Darkness, censure et cinéma


Comme elle l'a déjà fait pour les deux premiers volets, TF1 censure 50 nuances plus claires afin de pouvoir le diffuser en prime time

Publié par darkness-fanzine.over-blog.com sur 13 Octobre 2020, 18:12pm

Catégories : #censure, #interdiction, #50 Nuances plus claires, #TF1, #prime time

Il y a trois ans, les fans de Fifty Shades of Grey (Cinquante nuances de Grey, Sam Taylor-Johnson, 2015) avaient découvert une version expurgée de ses scènes érotiques par TF1. Dimanche 1er décembre 2019, la chaîne récidive et supprime les séquences jugées scabreuses de Fifty Shades Darker (Cinquante nuances plus sombres, James Foley, 2017), le deuxième volet de la trilogie. Les téléspectateurs avaient ainsi pu lire un avertissement positionné à l'écran par TF1 juste avant sa diffusion : « Pour que ce film puisse vous être présenté en première partie de soirée, nous vous proposons une version dans laquelle certaines scènes ont été légèrement retravaillées par son réalisateur. »

Jamais deux sans trois, puisque le dernier volet de la trilogie diffusée dimanche 11 octobre 2020 a également été censuré par TF1 qui a choisi de diffuser une version « légèrement modifiée » de Fifty Shades Freed (Cinquante nuances plus claires, James Foley, 2018) afin de se conformer aux préconisations du conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).

Rappelons en effet que dans son rapport d'activité pour l'année 2007, le CSA avait indiqué que son rôle consiste à veiller :

« à ce que la classification attribuée aux films lors de leur sortie en salles soit renforcée par les chaînes de télévision lors de la diffusion de l’œuvre à la télévision, lorsque cela est nécessaire, comme le prévoit l’article 2 de la recommandation du 7 juin 2005 sur la classification des programmes et la signalétique jeunesse. Cela se justifie par la nécessaire prise en compte du contexte de visionnage, différent au cinéma et à la télévision, et par la portée de chacune de ces mesures de classification. Dans le cas d’une projection en salles, le téléspectateur effectue la démarche de se rendre au cinéma, alors qu’une diffusion à la télévision accroît le risque d’exposition des mineurs à des programmes qui ne leur sont pas adaptés, ce qui peut justifier un éventuel renforcement de la classification. Par ailleurs, alors que le visa pris par le ministre de la Culture conditionne le droit d’accès des mineurs aux salles de projection et qu’il peut énoncer une interdiction d’accès, la signalétique apposée par les chaînes consiste simplement à déconseiller certains programmes et à adapter l’horaire de diffusion à leur contenu, mesure moins contraignante par ses effets et qui peut donc justifier une classification plus protectrice du jeune public. »

« Contrainte » de classer le film en catégorie IV (programmes à caractère érotique ou de grande violence susceptibles de nuire à l'épanouissement physique, mental ou moral des mineurs de 16 ans) l'empêchant de ce fait de le programmer avant 22h30, TF1 a donc préféré programmer une version « légèrement retravaillée ».

Un choix éditorial assumé et désormais habituel – Django Unchained (Quentin Tarantino, 2012) avait aussi été censuré des séquences les plus sanglantes pour pouvoir être programmé sur TF1 en prime time au mois de janvier 2017 – qui lui permet d'assurer des rentrées publicitaires sans doute plus conséquentes.

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