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A la censure ! Vraiment ? Depuis quelques jours, les réseaux sociaux s’agitent et relaient la polémique alimentée par la censure supposée du documentaire Hold-Up, retour sur un chaos (Pierre Barnérias, 2020) mis en ligne sur la plateforme Viméo le 11 novembre 2020, une enquête de 2h43 qui entend dénoncer la mauvaise gestion et l’exploitation de la crise sanitaire du Covid-19 par les pouvoirs publics et les laboratoires en France et dans le monde.
Un discours qualifié de complotiste rejeté par la presse française dans son ensemble, laquelle reprend et démonte, une à une, chacune des affirmations avancées dans le film par de grands témoins qui, pour certains, tel Philippe Douste-Blazy, se sont désolidarisés du message véhiculé par le documentaire en s’offusquant publiquement de l’exploitation erronée de leurs propos.
« Les contre-vérités de Hold-up, documentaire à succès qui prétend dévoiler la face cachée de l’épidémie », titre le quotidien Le Monde, « Distribué depuis mercredi, ce film veut dénoncer les ‘mensonges’ autour du Covid-19. Il contient pourtant des affirmations erronées », explique 20 minutes.
Une œuvre utile pour Christophe Cossé, l’un des producteurs du documentaire : « Notre but : avertir, ou alerter, informer la population de ce qui est en train de se tramer de façon totalement pernicieuse et extrêmement bien calculée », selon des mots rapportés par Vincent Coquaz et Robin Andraca dans Libération, lesquels ajoutent : « Fort d’un crowdfunding à près de 200 000 euros, le réalisateur Pierre Barnérias entend dénoncer les ‘mensonges et corruptions’ autour de l’épidémie en France. Mais finit par évoquer, dans la plus grande confusion, une conspiration mondiale. »
Le 12 novembre 2020, Hold-Up a été retiré de la plateforme Viméo, après avoir été accessible plus de 24 heures, sur laquelle tout le monde pouvait l’acheter pour 9,99 euros (et le télécharger sur son ordinateur) ou le louer pour 4,99 euros en VOD (vidéo à la demande). Marie Turcan nous explique : « À présent, sur le site officiel, on voit en énorme un tampon « CENSURÉ » apposé sur le logo du film, ainsi qu’un lien vers le film en libre accès sur une plateforme alternative […]. »
Finalement, même si son contenu est aujourd'hui unanimement contesté, le documentaire n'a fait l'objet d'aucune restriction donc d'aucune censure, et peut encore être librement visionné sur Internet dans son intégralité par tous.
Notons enfin la modification de l'affiche originale par les producteurs de Hold-Up, celle-ci comportant à l'origine les logos de l'AFP et de CNEWS dans les yeux du personnage de gauche (ci-dessous) en plus de ceux de BFMTV et TF1 dans les yeux du personnage de droite, aujourd'hui remplacés par les seuls logos de LCI et BFMTV (ci-dessus). Un changement qui, selon L'Obs, serait intervenu après le passage chahuté de l'un des producteurs dans l'émission de Pascal Praud sur CNEWS.