Hong Kong renforce la censure cinématographique

Actualisé le 24 août 2021.

Hong Kong vient de faire un pas supplémentaire vers la Chine (à moins que ce ne soit l’inverse), puisqu’on apprend que dans un communiqué publié vendredi 11 juin 2021, le Gouvernement a déclaré que l’ordonnance organisant le contrôle cinématographique a été modifiée de manière à interdire « tout acte ou activité pouvant constituer un crime mettant en danger la sécurité nationale ». Une disposition qui s’inscrit à la suite de la loi sur la sécurité imposée par Pékin qui criminalise les actes d’une grande partie de la dissidence et les mouvements populaires.

« Lorsqu’il considère un film dans son ensemble et ses effets sur les téléspectateurs, le censeur doit prendre en compte ses devoirs de prévenir et de réprimer les actes ou activités qui mettent en danger la sécurité nationale, et la responsabilité commune du peuple de Hong Kong de sauvegarder la souveraineté, l’unification et l’intégrité territoriale de la République populaire de Chine », indique sobrement le nouveau guide entré immédiatement en vigueur.

Une décision radicale qui rappelle les interdictions des documentaires Do Not Split (Anders Hammer, 2020) dont nous vous parlions en avril 2021 et Inside the Red Brick Wall (HK Documentary Filmmakers, 2020) au mois de mars 2021.

Actualisation :

Au mois d'août 2021, le ministre du Commerce annonce l'élaboration prochaine d'une loi sans ambiguïté : « Tout film destiné à être présenté au public, qu'il soit déjà sorti ou devant l'être, devra être approuvé » sous peine d'emprisonnement et d'amende. Un durcissement du dispositif de contrôle du cinéma qui complète la stratégie d’assimilation mise en place par la Chine depuis des années, laquelle a permis d’absorber [de faire disparaître] progressivement le cinéma hongkongais.