On apprend que depuis le mois de janvier 2022, la délégation aux droits des femmes du Sénat travaille à la rédaction d'un rapport sur la pornographie et son industrie, un rapport dont les conclusions sont attendues pour cet été.
Après avoir constaté que « 80 % des mineurs ont déjà vu des contenus pornographiques et, à 12 ans, près d’un enfant sur trois a déjà été exposé à de telles images », la délégation explique que « dans un contexte où de nombreuses dérives et des pratiques de plus en plus extrêmes, violentes et dégradantes dans le milieu de la pornographie ont été révélées par la presse », elle a souhaité examiner « le fonctionnement et les pratiques de l’industrie pornographique, les conditions de tournage des actrices et acteurs, les représentations des femmes et des sexualités véhiculées ainsi que sur l’accès, de plus en plus précoce, des mineurs aux contenus pornographiques et ses conséquences en matière d’éducation à la sexualité ».
Une démarche qui répond au renforcement de la protection des mineurs voulue par le président de la République en novembre 2017, une intention en partie déjà déclinée par l'Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) – qui a remplacé le conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en janvier 2022 – depuis la publication de l'ordonnance du 21 décembre 2020, la loi du 30 juillet 2020 et le décret du 7 octobre 2021.