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Après avoir limogé Gaga Chkeidze en mars 2022, l'ancien directeur du Centre national du film géorgien, le ministre de la Culture de Géorgie et vice-Premier ministre Tea Tsulukiani, le nouveau directeur du Centre national du film géorgien, le ministère régional de la Culture d'Adjarie et la mairie de Batoumi ont refusé de soutenir financièrement la 17e édition du Batumi International Art-house Film Festival (BIAFF), comme ils le faisaient pourtant depuis des années. Une décision qui illustre la « nouvelle politique culturelle » de Géorgie, laquelle vise à privilégier et à financer les films patriotiques, les films de propagande nationale.
Désemparés, les organisateurs se sont tournés vers les professionnels et les spectateurs : « Nous avons contacté les producteurs et les distributeurs des films invités, nous leur avons expliqué nos problèmes financiers, et ils ont tous généreusement accepté de renoncer aux frais de projection, ce qui constituait un énorme soutien pour nous. » Plusieurs ambassades ont aidé à la prise en charge des invités de leur pays, et le BIAFF a lancé la campagne de financement participatif sur Internet pour boucler son budget.
« Le BIAFF n'est pas seulement un festival du film, c'est aussi une plate-forme gratuite et indépendante qui permet au public d'accéder à de nouveaux films et de rencontrer des cinéastes », explique l’un des organisateurs. En plus d’un focus sur le cinéma ukrainien et d’un panorama du film géorgien (avec quatre longs-métrages et cinq courts et moyens-métrages), ainsi qu'une sélection du festival Ciné-Doc de Tbilissi, la 17e édition du Festival international du film d’auteur de Batumi organisée du 18 au 25 septembre 2022 propose également de découvrir les films 19 de Manijet Heckmat, Klondike de Maryna Er Gorbach, Kerr de Tayfun Pirselimoglu, A Piece of Sky de Michael Koch, Una Femmina - The Code of Silence de Francesco Costabile, Four Walls de Bahman Gobhadi, A Fleeting Encounter de Romed Wyder, Sermon to the Fish de Hilal Baydarov, Herd Immunity d'Adilkhan Yerzhanov ou encore A Room of My Own de Soso Bliadze.