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Alors que se prépare le tournage de l’adaptation au cinéma par Pierre Jolivet de la bande dessinée Algues vertes, l’histoire interdite, de la journaliste Inès Léraud et de l’illustrateur Pierre Van Hove, on apprend que huit associations dont Attac, Halte Aux Marées Vertes et Sauvegarde du Trégor Goëlo-Penthièvre, ont publié un communiqué le 3 septembre 2022 pour contester les blocages de municipalités et élus du Finistère et des Côtes-d’Armor.
Les associations dénoncent « une censure qui ne porte pas son nom » après le refus du maire de Saint-Michel-en-Grève d’autoriser le tournage, et peut-être prochainement celui du maire de Ploufragan, président du syndicat mixte qui gère l’unité de traitement algues vertes de Lantic sur le site de Kerval.
Le communiqué en appelle aux préfets des deux départements pour exiger que ces élus mettent à la disposition de l'équipe du film tous les éléments en leur possession, dans le cadre du droit d‘accès aux données publiques, pour une réalisation la plus proche possible de la réalité, afin de tracer au plus près l’histoire turbulente des marées vertes qui dure depuis plus d’un demi-siècle.
Yves-Marie Le Lay, de l’association Sauvegarde du Trégor-Goëlo-Penthièvre, explique : « Le film mettra un coup de projecteur sur la mort de Thierry Morfoisse en 2009. Il doit retracer les trajets de ce chauffeur de Binic vers le centre de traitement des algues vertes de Kerval, et montrer les conditions de sa mort. »
De son côté, Dominique Guilho, de Glaz Natur, estime que « ce film va permettre de démocratiser l’information sur les algues vertes et de sensibiliser le public. Dans les commissions en préfecture ou au comité départemental de l’eau, seules les associations environnementales et de consommateurs s’opposent, par exemple, aux extensions d’élevages, face aux industriels ou aux associations de maires ».