/image%2F0558978%2F20230409%2Fob_d7d39b_the-little-mermaid-payoff-printed-key.jpg)
Après la polémique engendrée en septembre 2022 par le choix fait par Disney de retenir l’actrice afro-américaine Halle Bailey pour interpréter le rôle d’Ariel, on apprend le 31 mars 2023 dans un entretien accordé à Vanity Fair, que le compositeur Alan Menken, qui a écrit la version live action de La Petite sirène (The Little Mermaid, Rob Marshall, 2023) attendue sur les écrans le 26 mai prochain, a longuement expliqué que les paroles de certaines chansons avaient été changées - dont « Embrasse-la », interprétée par le crabe Sébastien, et « Pauvres âmes infortunées », chantée par la sorcière Ursula - pour prendre en considération le consentement d’Ariel et restaurer l’image de la femme, oubliés dans la version originale de 1989 : « Les paroles de la chanson ‘Embrasse-la’ ont été modifiées parce que les gens sont devenus très sensibles à l'idée que le prince Éric puisse, d'une manière ou d'une autre, abuser d’Ariel ». On se souvient que dans la version française, Henri Salvador chante : « […] Décide-toi mon garçon et n'attends pas demain. Elle ne dit pas un mot. Elle ne dira pas un mot avant d'être embrassée. N'aies pas peur. Ne pense qu'au bonheur. Vas-y oui, embrasse-la. N'hésite pas. [...] »
Alan Menken poursuit : « Nous avons revisité les paroles de ‘Pauvres âmes infortunées’, qui pouvaient donner l'impression aux jeunes filles qu'elles ne doivent pas parler à tort et à travers […] Même si Ursula manipule clairement Ariel pour qu'elle abandonne sa voix. » Dans la version française, Micheline Dax dit en effet : « […] lorsqu'une femme sait tenir sa langue. Elle est toujours bien plus charmante. Qu'après tout, à quoi ça sert d'être savante. En plus, ils ont une sainte horreur de la conversation. Un gentleman fait tout pour l'éviter. Mais il se roule et rampe aux pieds de la femme réservée. C'est la reine du silence qui se fait aimer. [...] »