Estimant que le film porte atteinte à certaines divinités hindoues, plusieurs Etats indiens demandent l'interdiction d'Adipurush

On apprend que Balendra Shah, le maire de Katmandou, a menacé d’interdire tous les films en langue hindi dans la région de Katmandou si un dialogue susceptible de causer des « dommages irréparables » n’était pas supprimé du film Adipurush (Om Raut, 2023) qui raconte l'action du roi Rama pour sauver Sita, sa femme kidnappée. Si dans la mythologie Sita est née à Janakpur, une région du sud du Népal, le film suggère qu'elle est indienne. Une interprétation qui irrite le public népalais. Afin d’éviter une censure des films hindis exploités au Népal, la phrase controversée - « Sita est la fille de l'Inde » - a donc été retirée par le distributeur du film au Népal, Shree Byankatesh Entertainment.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Adipurush suscite également de vives polémiques dans différentes États indiens, notamment dans le Maharashtra, l'Uttar Pradesh, le Chhattisgarh, le Bengale occidental ou encore le Rajasthan, plusieurs groupes hindous s'indignant eux aussi du contenu de certains dialogues. Ainsi, le Congrès du Maharashtra a demandé le 19 juin 2023 l'interdiction du film pour avoir insulté des divinités dont Rāma, considéré comme le septième avatar du dieu Vishnou, et Hanumān, le dieu-singe, patron des lutteurs, dieu de la sagesse. Le scénariste Manoj Muntashir Shukla et les producteurs du film ont affirmé que les dialogues contestés seraient modifiés.

On se souvient que déjà en 2009, le film Chandni Chowk to China (Nikhil Advania) avait été interdit à la suite de protestations, le film expliquant que Bouddha, né au Népal, était en réalité né en Inde.