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Désormais annuel, le rapport d’activité de la Commission de classification des œuvres cinématographiques vient tout juste d’être mis en ligne. Dès l’introduction, on y apprend qu’aucun recours n’a été formé contre les avis rendus par la Commission en 2023, « ni par la voie gracieuse qui donne lieu à un second visionnage, ni par la voie contentieuse ».
Comprenant une quarantaine de pages, le rapport est divisé en trois parties : la première s’attarde classiquement sur les statistiques ; la deuxième sur le contrôle des visas par le juge administratif (à l’occasion de la ressortie en salles d’Antichrist) ; et la dernière sur la reclassification des films pour la période 2021-2023.
Les statistiques
En 2023, « le seuil de 1 800 films examinés a été franchi », ce qui représente près de 200 films supplémentaires. Une évolution qui s’explique notamment « par le nombre toujours plus important de courts métrages » demandant un visa. Il est à noter que 4 876 œuvres dont 1 699 documentaires ont également obtenu un visa exceptionnel. Observons enfin que l’on ne comptabilise qu’une seule interdiction aux mineurs en 2023, laquelle a été prononcée à l'occasion de la ressortie d’Antichrist au cinéma.
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L’affaire Antichrist et le rôle du juge administratif
Le rapport indique que l’histoire du visa du film de Lars von Trier « est originale et intéressante », car elle permet de rappeler que sa délivrance demeure une décision ministérielle qui peut être contestée devant le juge. C’est ainsi que le visa d’Antichrist attribué pour la première fois en 2009, a été modifié à plusieurs reprises et a fait l’objet de nombreux recours qui finalement ont conduit le Conseil d’État à annuler l’interdiction aux moins de 16 ans en 2017 pour un film qui n’était alors plus exploité en salles. Pour se conformer à la décision du juge administratif, le visa demandé en 2023 comporte donc une interdiction aux moins de 18 ans.
Les demandes de reclassification
Chaque année, les distributeurs demandent la révision de la classification initiale de films dit de patrimoine (c’est-à-dire âgés de plus de 20 ans) pour une ressortie en salles. La direction des études, des statistiques et de la prospective au CNC a ainsi recensé en 2023, « parmi les 9 301 films exploités dans l’année, 2 708 films de patrimoine ». La même année, seules 2 demandes de reclassification ont été déposées par des distributeurs (5 en 2021, 13 en 2022 et, pour le moment, 4 en 2024).
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Le rapport complet peut être consulté en cliquant : ICI