Le conflit au Proche-Orient s'invite à Bruxelles sur fond de transidentité

Prévue le 4 décembre 2024 durant la 24^ème édition du Festival cinéma méditerranéen organisée du 28 novembre au 6 décembre 2024 à Bruxelles (Belgique), la projection de La Belle de Gaza (Yolande Zauberman, 2024) est annulée pour des raisons de sécurité sous la pression de « groupes activistes » reprochant au documentaire de « contribuer au pinkwashing d’Israël et à la narrative coloniale génocidaire ».

La direction du Festival explique que « l’appel à boycott et à mobilisation devant le cinéma Palace » menaçait de « troubler la sérénité » de la manifestation et d’« invisibiliser les voix et les valeurs portées par les autres films de la programmation ».

Surpris, le producteur du film indique : « On peut ne pas être d’accord avec La Belle de Gaza ; mais en Belgique pas plus qu’en France on n’interdit un film tant qu’il ne contrevient pas à la loi. S’il y avait un risque de trouble à l’ordre public, alors il fallait alerter la police. Mais qu’aurait-il pu se passer ? Au nom de quelle ‘menace fantôme’ cette projection a-t-elle été annulée ? De quoi ceux qui l’ont programmé ont-ils eu peur ? »

Présenté en Séance spéciale au cours de la 78^ème édition du Festival de Cannes, La Belle de Gaza, fait le portrait de femmes transgenres de la rue Hatnufa à Tel-Aviv (Israël), dont certaines sont des prostituées, sur la base d’une légende selon laquelle une jeune fille menacée de mort à cause de sa transidentité, aurait fui la bande de Gaza pour rejoindre Tel-Aviv à pied.