Classé PG au Royaume-Uni par le British Board of Film Classification (BBFC), c’est-à-dire « laissé à l’appréciation des parents pour les plus jeunes » (déconseillé aux moins de 8 ans), Wicked (Jon M. Chu, 2024) fait l’objet de recommandations qui amusent tout autant qu’elles révulsent certains observateurs : « A character is mocked and bullied because of her physical appearance. […] People become upset as a result of bullying, and scenes in which talking animals are mistreated may be distressing for young viewers. » La lutte contre les discriminations va-t-elle trop loin ?
Dans The Guardian, Stuart Heritage s’interroge avec ironie sur les avertissements zélés accolés à l’exploitation d’un conte de fée pour enfants : « Le BBFC explique aux spectateurs que le film comporte des scènes de discrimination à l'égard des personnes à la peau verte. Il s’agit d'un avertissement important, car vous êtes peut-être une sorcière diabolisée à tort par la population d'un pays magique ; ou peut-être souffrez-vous d'une maladie génétique rare qui rend votre peau et vos urines vertes ; ou peut-être êtes-vous tout simplement une grenouille. » Surpris par les excès de prudence du Bureau de classification britannique, le journaliste poursuit sur le même ton : « Et le BBFC ne s'arrête pas là ! Il alerte même les spectateurs de la présence d’une scène durant laquelle une chèvre qui parle est maltraitée. »
Il conclut en pointant du doigt le Board : « How dare they? »