Le ministre israélien de la Culture contrarié par la récompense décernée à The Sea aux Ophir Awards

La remise du Prix du Meilleur film à The Sea aux Ophir Awards en septembre 2025 – un peu l’équivalent des César en France -, a provoqué la réaction virulente du ministre israélien de la Culture. Miki Zohar, qui dénonce une « trahison culturelle », promet de retirer les financements publics à l'Israeli Academy of Film and Television et de créer une cérémonie alternative pour récompenser des films patriotiques.

Réalisé par Shai Carmeli-Pollak, le film met en scène le voyage d’un jeune garçon palestinien depuis Ramallah jusqu’à Tel Aviv, pour aller voir la mer. Si The Sea est salué par la critique pour sa « tendresse et son humanisme », le ministre de la Culture ne décolère pas et considère qu'il « présente le seul point de vue palestinien » et « diffame les soldats de Tsahal ». De son côté, le président de l’Académie du cinéma israélien assume et explique que le film est un symbole de coopération et d’humanité.

Une affaire qui renvoie à la présentation de Yes de Nadav Lapid durant la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en mai 2025, qui décrit « une bourgeoisie israélienne hédoniste consommant « la guerre comme un spectacle depuis ses yachts et villas surplombant Gaza ».