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CENSURE & CINEMA

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Collection Darkness, censure et cinéma


Alain Resnais et la censure

Publié par darkness-fanzine.over-blog.com sur 2 Mars 2014, 17:49pm

Catégories : #resnais, #censure, #nuit et brouillard, #hiroshima mon amour, #les statues meurent aussi, #marker

Alain Resnais et la censure

Alain Resnais est parti à l'âge de 91 ans. Un grand du cinéma récompensé à de multiples reprises et censuré tout autant. Réalisé en 1953 avec Chris Marker, Les Statues meurent aussi, Prix Jean Vigo en 1954, sera interdit en France pendant plus de dix ans parce qu'il détourne l'évocation de l'art africain pour lui préférer un discours anti-colonialiste : "Pourquoi l’art nègre se trouve t-il au musée de l’Homme alors que l’art grec ou égyptien se trouve au Louvre ?"

En 1955, le documentaire sur les camps d’extermination nazis, Nuit et Brouillard, fait l'objet d'une demande de retrait de la sélection officielle du Festival international du film à Cannes par les autorités allemandes qui ne souhaitent pas que l'on s'attarde sur la responsabilité de l'Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale en pleine réconciliation franco-allemande. Le 29 février 1956, la Commission de contrôle ne lui accorde un visa d'exploitation qu'à la condition que l'image d'un gendarme montant la garde du camp de Pithiviers soit remplacée par "une photographie d’un intérêt historique équivalent." Ne voulant pas se faire imposer une autre image, Alain Resnais décide finalement de noircir le képi du gendarme. Sur son blog, Nezumi Dumousseaux précise : "Avec le recul, cette histoire amuse Resnais pour deux raisons. Il affirme d’une part qu’au moment d’intégrer cette photo à son montage, il n’avait pas prêté attention au détail du képi. D’autre part, ironise-t-il, au dos de la photographie, « il y avait l’aigle allemand avec la croix hitlérienne, et « autorisé par la Propagandastaffel. » Donc ce qu’avait autorisé la Propagandastaffel, était interdit par le gouvernement français. C’était formidable comme histoire ! »

Toujours à Cannes, Hiroshima mon amour est écarté de la compétition officielle en 1959 pour ménager la délégation américaine qui décèle dans l'adaptation du roman de Marguerite Duras, un pamphlet contre les États-Unis.

Mais bon, on connaît la chanson...

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