Le conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a mis en ligne le 4 mars 2016 son rapport d'activité pour l'année 2015. Ce dernier mentionne que le Conseil a relevé 23 manquements aux règles de protection des mineurs justifiant une intervention auprès de services de télévision ou de radio. Ces manquements ont donné lieu à l’envoi de courriers de rappel à la réglementation, ainsi qu’à une mise en garde.
Pour ce qui concerne la télévision, le CSA est intervenu à plusieurs reprises auprès de chaînes pour leur signaler que la classification choisie pour un programme n’était pas appropriée. Ces interventions portaient sur des fictions (films, série, animation), des émissions de plateau et un documentaire. Le Conseil a demandé aux chaînes concernées de rectifier la signalétique de ces programmes en cas de rediffusion et de respecter, le cas échéant, les horaires de diffusion associés.
Il est par ailleurs intervenu au sujet de l’horaire de diffusion d’un clip qui comportait de nombreuses références à la drogue, ainsi que des images à connotation sexuelle susceptibles de heurter la sensibilité des plus jeunes, demandant aux chaînes de le diffuser à l’avenir après 22 heures, conformément à la recommandation du 7 juin 2005 relative à la signalétique jeunesse et à la classification des programmes.
Pour ce qui concerne les bandes-annonces, le CSA est intervenu auprès d’un diffuseur n’ayant pas respecté la précaution de ne pas proposer de scènes susceptibles de heurter la sensibilité du jeune public. Pour ce qui concerne les publicités, le Conseil, après avoir été saisi par de nombreux téléspectateurs, a écrit aux chaînes de télévision ayant diffusé une publicité pour le DVD d’un film montrant en gros plan des personnages de zombies, afin de leur demander de ne pas la diffuser à l’avenir avant 22 heures au regard de son "caractère potentiellement effrayant pour le jeune public". Le Conseil a également écrit à l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) afin de l’informer de cette analyse et de lui demander d’en tenir compte dans le cadre de ses prochains avis.
Malheureusement, le CSA ne mentionne aucune référence pour illustrer son action relative à la protection des mineurs