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CENSURE & CINEMA

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Collection Darkness, censure et cinéma


Le BBFC confirme une nouvelle fois l'interdiction totale d'exploitation de The Gestapo's Last Orgy (1977) au Royaume-Uni

Publié par darkness-fanzine.over-blog.com sur 27 Janvier 2021, 22:20pm

Catégories : #censure, #interdiction, #BBFC, #The Gestapo's Last Orgy

Après avoir confirmé l’interdiction totale de Love Camp 7 (1968) de Lee Frost et Bob Creese (aka Camp spécial n° 7, Le Camp spécial n° 7, Camp 7 : Lager Femminile) au mois d’avril 2020, on apprend que le 26 janvier 2021, le British Board of Film Classification (BBFC) a refusé de classer The Gestapo's Last Orgy (1977) de Cesare Cenevari (aka Last Orgy of the Third, Reich, Des filles pour le bourreau, Deux filles pour le bourreau, La Dernière orgie du IIIème Reich, L'Ultima orgia del III Reich, S.S. Experiment Camp 2) en raison des nombreuses scènes de « sadisme et d’humiliation », de « violence sexuelle et de viols » présentées sur un fond d’antisémitisme inacceptable et permanent que des coupures ne peuvent suffire à atténuer.

Une décision qui confirme donc l’interdiction totale du film au Royaume-Uni, que les cinéphiles classent dans la catégorie nazixploitation, lequel figurait déjà sur la fameuse liste des 72 Video Nasties jugées indésirables par les autorités britanniques au début des années 1980.

Dans le quatrième volume de notre collection consacré au Video Nasties, Fred Pizzoferrato nous expliquait déjà à propos du film (extraits) :

« Si Canevari conte une histoire plus élaborée que de coutume, il s'inspire outrageusement de Portier de nuit et, dans une moindre mesure, du Salon Kitty de Tinto Brass. Deux titres qui, aux côtés des exactions d’Ilsa la louve des SS (devenue par la suite Chienne du Cheick ou Gardienne du Goulag) et de la littérature de gare firent beaucoup pour la création des standards de la nazixploitation. Lisa, une jolie juive blonde, est envoyée dans un camp de concentration dirigé par le commandant Conrad Von Starker. Persuadée d'être responsable de la mort de toute sa famille, Lisa ne demande qu'à mourir mais le commandant, séduit par la jeune femme, ne l'entend pas ainsi. Il décide de la torturer, physiquement et psychologiquement, pour lui rendre le goût de vivre, et la tuer ensuite. […] Classé Nasty en son temps, l'ensemble risque de ne plus intéresser grand monde aujourd'hui, et excepté ces séquences (assez secouantes pour les plus sensibles), le film est assez plat en dépit d’une nudité complaisante, pas vraiment érotique. Certains passages, comme l'une ou l'autre scène de jeu entre la blonde prisonnière et le nazi sadique, en particulier celle impliquant un pistolet, jouent néanmoins, avec plus ou moins de bonheur et de réussite, la carte sexy. Également connu sous le titre curieux de Caligula Reincarnated as Hitler (à l’époque de la sortie du Caligula de Tinto Brass), le film eut droit, en Grande-Bretagne, à une édition vidéo coupée de dix minutes qui fut ajoutée à la liste des Nasties en 1984. Il y est toujours interdit à l’heure actuelle. »

Rejeté par le BBFC, le film de 96 minutes était soumis par l’éditeur 88 Films Limited. Le titre reste disponible un peu partout en vidéo, édité en 2014 aux États-Unis par Intervision Picture.

La motivation intégrale du BBFC :

« The Gestapo’s Last Orgy is an Italian exploitation film, from 1977, in which a Jewish woman revisits the site of a concentration camp in which she was formerly imprisoned and subjected to torture, terrorisation, humiliation and sexual violence. BBFC Guidelines state that: ‘As a last resort, the BBFC may refuse to classify a work….where a central concept of the work is unacceptable, such as a sustained focus on rape, other non-consensual sexually violent behaviour or sadistic violence’.

The Gestapo’s Last Orgy is largely composed of scenes of strong sadistic violence, humiliation, degradation and non-consensual sexual activity, including rape, all of which occurs within a clearly anti-Semitic context. Its central concept is therefore unacceptable, and the sadistic and sexually abusive material it contains is too pervasive to be effectively addressed by cuts.

Accordingly, the BBFC has refused classification to this work. »

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