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CENSURE & CINEMA

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Collection Darkness, censure et cinéma


Red Rose et son réalisateur Sepideh Farsi, interdits en Iran

Publié par darkness-fanzine.over-blog.com sur 13 Septembre 2015, 19:09pm

Catégories : #Sepideh Farsi, #red rose, #censure, #interdiction, #iran

Dans un billet publié le 13 septembre, notre ami Albert Montagne nous apprend l'interdiction de séjour en Iran du film Red Rose, et de son réalisateur Sepideh Farsi. Nous choisissons de reproduire son article in extenso :

Le cinéma iranien est connu pour son carcan censorial, interdisant notamment sur ses toiles les musiques occidentales, les rapprochements de couples hors mariage, toute homosexualité... Alors, que Sepideh Farsi, une femme, une Iranienne, ose faire du cinéma et contester son pays en prônant les libertés politiques - en dénonçant la répression de la Révolution verte de 1989 - et sexuelles, ne pouvait que déchainer l'ire des censeurs persans ! Red Rose - métaphore, rusant avec la censure, sur l'arme pacifique arborée en main mais aussi sur le sexe (cf. Rosebud de Citizen Kane d'Orson Welles en 1941) - est sorti en France ce mercredi 9 septembre. Projeté au Festival international du film de Toronto en septembre 2014, il fut qualifié de pornographique et d’anti-iranien par l'Iran. Présenté au Festival international du film de Marrakech en décembre 2014, il choqua certains esprits pour son occidentalisation extrême allant à l'encontre des valeurs musulmanes et, surtout, pour la crudité des scènes de sexe. Le film a été tourné en Grèce, en raison de l'interdiction et le péril de tourner un tel film en Iran. Sepideh Farsi - qui vit à Paris - a confié au journal Le Figaro tout espoir de rentrer en Iran : "Oui, nous avons hésité à le tourner là-bas, en cachette, mais c'était trop dangereux. J'étais déjà fichée. Je ne voulais pas mettre toute l'équipe en danger. Après Téhéran, nous avons pensé à plusieurs villes : Tirana la capitale albanaise, Istanbul ou encore Beyrouth. Mais, en termes de sécurité, la Turquie ou le Liban avec le Hezbollah n'étaient pas tellement mieux ! Donc, j'ai choisi Athènes, car comme Téhéran la ville est au pied de la montagne, et certaines parties ressemblent à l'Iran". Même les deux acteurs principaux, Iraniens eux-aussi, se sont condamnés à l'exil : "Ils étaient prévenus dès le début. Après ce film, ils ne pourraient plus jamais retourner en Iran. Malgré cela, Vassilis Koukalani (l'acteur principal) a tout de suite accepté. Pour Mina Kavani, qui joue le rôle de la jeune manifestante, le choix a été plus compliqué, car elle a encore toute sa famille en Iran. Finalement, elle a accepté. À présent, elle demande le droit d'asile en France". Un film féminin, brut, politique et fiévreux, qui devrait marquer de son savoir-faire le cinéma iranien !

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