Un vent de censure souffle sur Les Visiteurs 3 (2016, J.-M. Poiré) qui sortira en salles le 6 avril 2016.
D'une part, une majorité de journalistes n’a pas pu le voir en projection presse, empêchant de ce fait toute mauvaise critique avant la sortie du film. Du coup, certains n'hésitent pas à parler de « censure, signe de défiance de la part des distributeurs qui ont peur de la critique négative pour des films considérés davantage comme des produits commerciaux que des œuvres d’art. » Une nouvelle manière de faire des distributeurs qui scandalise profondément la profession, et qui a déjà été utilisée pour Les Tuche 2, Les Nouvelles aventures d’Aladin, Les Profs 2, ou encore Le Crocodile du Botswanga.
D'autre part, une polémique est née de l'affiche et de la bande-annonce du film, qui s'est très vite propagée sur les réseaux sociaux : « Neuf personnages et seulement huit noms sur l’affiche. La promotion du troisième volet des Visiteurs, dont l’action se passe durant la Révolution, est au cœur d’une polémique. Chaque acteur qui apparaît sur les visuels de promotion du film a droit à son nom, sauf un : l’acteur noir Pascal N’Zonzi, pourtant bien présent sur l’affiche comme les autres. Dans la bande-annonce du film de Jean-Marie Poiré, le traitement est le même : Pascal N’Zonzi a beau apparaître à plusieurs reprises, son patronyme est absent, au contraire d’Alex Lutz, Karin Viard ou encore Christian Clavier et Jean Reno. » Selon le représentant de Gaumont, contacté plusieurs semaines auparavant à ce sujet par le magazine Challenges, la société de distribution met en avant un problème juridique de contrat qui n'a rien à voir avec le racisme pointé du doigt par certains. Gaumont dénonce un faux procès, rappelant pour l'occasion, de manière quelque peu déplacée : « Nous avons produit Chocolat ! » L'acteur concerné par toute cette affaire ne s'est pas encore exprimé.