Dans un communiqué publié le 27 octobre 2016, le gouvernement ghanéen a annoncé l'adoption d'une loi pour promouvoir et développer l'industrie cinématographique, qui abroge le Cinematography Act de 1961, et la création d'une Autorité cinématographique nationale (National Film Authority – NFA) chargée d'en superviser l'application.
Le nouveau dispositif comporte un Code éthique mis en œuvre par un Comité de classification des films qui a pour mission de censurer les œuvres cinématographiques qui exposent les enfants et les personnes vulnérables à des « dangers moraux et physiques », mais également celles qui présentent de manière inappropriée ou humiliante « une race, une nationalité, une ethnie, une religion ou un groupe vulnérable tels les handicapés, les personnes âgées, les femmes ou encore les enfants ». En charge de la préservation des différentes « sensibilités ethnique, sociale ou religieuse de la société », la NFA a également pour mission d'interdire les films « considérés comme pornographiques », sans en préciser les critères ou la définition. Toute infraction à ces règles peut être sanctionnée jusqu'à trois ans d'emprisonnement et d'une amende de 3 000 dollars.
Composé de douze experts de la police, des religions et des questions de genre, le Comité de classification des films doit donc approuver le contenu d'un film, d'une affiche ; en le classant parmi l'une des six catégories mises en place, avec ou sans coupures.