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CENSURE & CINEMA

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Collection Darkness, censure et cinéma


Wonder Woman : après le Liban, l'Algérie... la Tunisie !

Publié par darkness-fanzine.over-blog.com sur 7 Juin 2017, 21:31pm

Catégories : #censure, #cinéma, #tunisie, #wonder woman, #interdiction

Après le Liban et l'Algérie, la Tunisie.

 

Yassine Bellamine nous apprend sur le site du huffPost Tunisie le 7 juin 2017, que l'association tunisienne des jeunes avocats a demandé l'annulation de la projection de Wonder Woman prévue au cinéma le Colisée de Tunis, son président Yassine Younsi expliquant que la Tunisie ne peut pas « accepter que nos enfants regardent ce film », ce qui pour lui, reviendrait à « normaliser les relations avec Israël ». De son côté, l’AFP précise que la justice tunisienne a « suspendu » la projection du film le temps d’examiner la demande d’interdiction présentée par le parti nationaliste Al-Chaab, qui s’est félicité de cette décision dans un communiqué : « Il faut poursuivre la mobilisation sur ce type d’affaires, comme sur tout ce qui touche à la normalisation avec l’entité sioniste ».

 

Pour le distributeur tunisien Lassaad Goubantini, cette mesure ressemble à s’y méprendre à de la censure, et pourrait être le début d’autres abus : « C’est une décision qui se base sur des accusations bidon. [...] Aujourd’hui, ils empêchent un film à cause d’une actrice, demain ils inventeront une autre excuse, c’est une atteinte aux libertés […] C'est fatiguant. La Tunisie est un pays liberticide. Je pense vraiment à arrêter et partir. La décision de ne pas autoriser la diffusion du film se base sur des accusations sans fondements. » Rappelons que l'actrice israélienne Gal Gadot, qui a pourtant joué dans la série des films Fast and Furious dont le septième volet a dernièrement été diffusé en Tunisie, concentre les critiques, accusée d'avoir combattu contre les Palestiniens.

 

On se souvient par ailleurs que, récemment, la projection du film Muhammad, le messager de Dieu du réalisateur iranien Majid Majidi au cinéma Le Colisée en présence du réalisateur, avait également été annulée. Ce dont se souvient son distributeur, Lassaad Goubantini, qui avait alors préféré ne pas le diffuser : « il y a une fausse polémique qui s'est créée autour du film. Nous avons pris la décision de ne pas le diffuser. »

 

Depuis la révolution tunisienne, plusieurs films ont vu leur sortie en salles annulée ou reportée, tel Ni Allah, ni Maître (Nadia El Fani, 2011) dont le titre avait dû être modifié in extremis car jugé « offensant et blasphématoire ». Face à la contestation, Ni Allah, ni Maitre est devenu Laïcité, inchallah. Une année plus tard, c'est la diffusion télévisée du film d'animation Persépolis par la chaine Nessma TV qui avait créé de nombreux remous chez les salafistes, la scène durant laquelle l'héroïne dialogue avec un vieil homme barbu sur un nuage présenté comme étant Dieu, ayant fortement déplu.

 

En juin 2017, c'est au tour du Qatar de s'inscrire sur la liste des pays jugeant inappropriée la projection de Wonder Woman.

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